1 200 euros. C’est la somme que certains locataires voient soudain s’envoler de leur compte, le temps d’un virement de dépôt de garantie pour une location meublée à Paris. Deux mois de loyer hors charges, c’est la règle, même si la tentation de contourner la loi persiste dans les grandes villes. Le tout encadré, surveillé, mais pas toujours respecté. Les locataires doivent composer avec des pratiques éloignées du texte, des délais parfois étirés, et des retenues qui laissent un goût amer. Décryptage d’un passage obligé, souvent source de tension.
Le dépôt de garantie pour une location meublée ne peut jamais dépasser deux mois de loyer hors charges. Cette limite, fixée par la loi Alur, s’applique à tous, même si certains propriétaires tentent parfois d’y échapper, surtout dans les grandes métropoles où la demande explose.
La restitution du dépôt dépend d’un état des lieux de sortie minutieux. Les délais sont stricts, les retenues possibles, mais elles doivent être justifiées. Pour éviter les mauvaises surprises, il vaut mieux préparer ses justificatifs dès le départ et anticiper les démarches à venir. Les litiges sont fréquents, mieux vaut ne rien laisser au hasard.
Plan de l'article
Location meublée : ce que dit la loi sur le dépôt de garantie en 2023
Le cadre légal encadre fermement la location meublée. Depuis la loi Alur, le dépôt de garantie exigé par le bailleur ne peut excéder deux mois de loyer hors charges. Pour une location vide, la limite s’arrête à un mois. Ce plafond s’impose à tous les contrats de location conclus depuis le 27 mars 2014, y compris en cas de renouvellement de bail.
Ce montant est versé dès la signature du bail, généralement par virement ou chèque. Il sert à sécuriser le bailleur contre tout impayé, détérioration ou facture restée en suspens. Point non négociable : le propriétaire n’a pas le droit d’exiger plus, même si le mobilier est flambant neuf ou le logement particulièrement bien équipé.
Ce que prévoit la loi Alur pour le dépôt de garantie en 2023
Voici les points clés à connaître pour tout dépôt de garantie en location meublée :
- Le montant ne peut dépasser deux mois de loyer hors charges : c’est la règle pour la location meublée.
- L’inscription du montant est obligatoire dans le contrat de location.
- Le propriétaire doit restituer la somme dans un délai maximal d’un à deux mois après l’état des lieux de sortie, selon qu’il y a ou non des réserves.
La restitution du dépôt reste encadrée : un mois après un état des lieux sans réserve, deux mois si des dégradations sont relevées. Tout retard entraîne des sanctions. En cas de conflit, la commission départementale de conciliation peut trancher, ou le tribunal judiciaire si le différend persiste. Rester vigilant sur ces règles, c’est limiter les mauvaises surprises pour le bailleur comme pour le locataire.
Quel montant prévoir pour la caution en location meublée ?
Le montant à prévoir pour la caution d’une location meublée ne laisse aucune place à l’approximation. Deux mois de loyer hors charges au maximum, fixés par la loi Alur. Ce plafond s’applique sans exception à tous les baux de location meublée, sauf pour le bail mobilité ou la location saisonnière : dans ces cas-là, aucune caution n’est requise.
Illustration concrète : pour un studio meublé à Paris affiché à 1 200 euros de loyer hors charges, il faut mettre de côté jusqu’à 2 400 euros pour le dépôt de garantie. La somme est remise au bailleur le jour de la signature du bail, par virement ou chèque. Cet argent reste immobilisé pendant toute la durée du contrat, pour couvrir d’éventuels impayés ou dégâts constatés lors de la restitution.
Repères pour le dépôt de garantie en location meublée
Les règles principales à garder en tête :
- Le plafond légal s’établit à deux mois de loyer hors charges.
- Le montant doit figurer noir sur blanc dans le contrat de location.
- Impossible d’exiger une révision à la hausse en cours de bail.
Attention : le dépôt de garantie ne doit pas être confondu avec le premier loyer, souvent réclamé en même temps. Dans les grandes villes, la note grimpe vite. Un locataire averti évalue donc son budget de départ en connaissance de cause, et attend du propriétaire une totale transparence sur ce point.
Location meublée ou vide : quelles différences pour le dépôt de garantie ?
La différence entre location meublée et location vide ne tient pas qu’au mobilier. Le dépôt de garantie révèle une vraie fracture, dictée par la loi du 6 juillet 1989 et renforcée par la loi Alur. D’un côté, le plafond est fixé à un mois pour la location vide. De l’autre, la location meublée autorise jusqu’à deux mois de loyer hors charges.
Cette distinction s’explique : un logement meublé suppose un investissement supplémentaire pour le mobilier et les équipements, dont les frais de remplacement peuvent vite grimper. Selon la nature du bail, le montant versé à la signature varie nettement. Un locataire en location vide fournit un effort financier moindre, tandis que celui d’un logement meublé doit anticiper un budget plus conséquent.
| Type de location | Dépôt de garantie maximal |
|---|---|
| Location vide | 1 mois de loyer hors charges |
| Location meublée | 2 mois de loyer hors charges |
Le dépôt de garantie s’inscrit obligatoirement dans le contrat. Aucun supplément ne peut être exigé au fil du bail, sauf accord formel. Cette précision protège autant le locataire que le propriétaire, en limitant les conflits et en clarifiant les responsabilités de chacun dès le premier jour.
Restitution de la caution : démarches, délais et conseils pour éviter les litiges
Le calendrier est serré : une fois les clés rendues, le propriétaire dispose d’un mois pour restituer le dépôt de garantie si le logement est rendu sans dommage. Si l’état des lieux de sortie fait apparaître des réserves, le délai s’allonge à deux mois. La rigueur s’impose : chaque détail compte sur le document signé par les deux parties.
Pour sécuriser la restitution, voici les réflexes à adopter :
- Réalisez un état des lieux de sortie précis, photos à l’appui.
- Remettez les clés avec un reçu ou une attestation écrite.
- Adressez votre demande de restitution par lettre recommandée avec accusé de réception, pour garder une preuve officielle.
Le bailleur ne peut retenir qu’une partie du dépôt de garantie, et uniquement pour couvrir des loyers impayés ou des réparations justifiées par des devis ou des factures. Les garanties complémentaires, comme la garantie Visale ou une assurance loyers impayés, protègent le propriétaire, mais ne donnent pas carte blanche pour prélever sur la somme déposée.
Si un désaccord sur la restitution du dépôt persiste, la commission départementale de conciliation offre une première voie de dialogue, avant d’éventuellement saisir le tribunal judiciaire. Chaque étape, chaque document doit être soigneusement préparé : c’est la meilleure arme pour quitter les lieux l’esprit léger, sans traîner de contentieux derrière soi.
Dans la jungle des baux meublés, le dépôt de garantie impose sa loi. Mieux vaut la connaître sur le bout des doigts pour éviter les mauvaises surprises et refermer la porte du logement, le portefeuille aussi plein que la tête tranquille.


